Vivre avec VIH : évolution

En Belgiques, on estime le nombre de personnes vivant avec le VIH (PvVIH) à 20 000. Parmi elles, 92% sont sous traitement antiviral, et 80% suivies par un centre de référence VIH. 94% des personnes séropositives en Belgique ont une charge virale supprimée ou indétectable (Source Sciensano).

  • Pourquoi prendre un traitement contre le VIH?

La trithérapie ou traitement antirétroviral permet aux PvVIH de rester en bonne santé et d’atteindre la même espérance de vie que le reste de la population, même si elles ne sont pas guéries. Avoir une charge virale indétectable permet de ne plus transmettre le virus à ses partenaires.

Les progrès faits par rapport aux traitements contre le VIH et dans les techniques de transplantation permettent le don d’organe entre personnes séropositives sans risquer de surinfection.

  • Quels sont les stades de l’évolution de l’infection par le VIH?

1. Stade 1 ou Primo-infection : L’infection passe souvent inaperçue pour beaucoup de personnes (état fièvreux passagés). Deux à trois semaines après l’infection, la personne est à ce moment la plus contaminante. Les virus se multiplient dans un organisme sans défense organisée. Les semaines suivantes, les symptômes d’état fiévreux disparaissent et la personne ne ressent rien de particulier.

2. Stade asymptomatique ou phade de latence : Pendant un laps de temps variable (de quelques mois à plus de 10 ans), en fonction de la résistance de l’individu, l’organisme parvient à contrôler relativement bien la multiplication du virus et à compenser la destruction des lymphocytes T4 en en fabriquant de nouveaux.

3. Stade Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise (SIDA) : sans médicament, le système immunitaire, petit à petit, s’affaiblit (< 200 T4/ml), puis surviennent des infections et maladies que l’on nomme « opportunistes », c’est à dire qu’elles profitent de l’affaiblissement des défenses de l’organisme pour se déclarer. La personne a alors développé le stade SIDA, où l’on voir l’apparition de certains cancers et d’infections opportunistes (sarcome de Kaposi, toxoplasmose cérébrale, etc), cette évolution peut conduire au décés.

  • Est-il nécessaire de prendre un traitement?

Les médicaments anti-rétroviraux (trithérapie) permettent actuellement de ralentir fortement la multiplication du virus et donc de préserver le plus longtemps possible le système immunitaire en bon état afin de retarder l’entrée en stade Sida. Même s’ils ne permettent pas la guérison, ils réduisent significativement le risque du développement du stade SIDA et de décés.

Par l’action des médicaments, la charge virale peut devenir indétectable aux tests sanguins, mais on reste toujours porteur du virus. Lorsque l’on est indétectable on ne contammine pratiquement plus, le risque devient vraiment très faible mais pas nul.

  • Est-ce possible de veillir et bien vivre avec le VIH?

L’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH (PvVIH) vivent en moyenne jusqu’à 73 ans chez les hommes et 76 chez les femmes, tandis qu’elle est de 78 en moyenne dans la population générale. En 2019, 43% de personnes séropositives avaient 50 ans ou plus. Les PvVIH ont souvent de multiples comorbidités liées au vieillissement et à la prise de traitements antiviraux pendant de nombreuses années. Les PvVIH sont suivies par des équipes multidisciplinaires et font des bilans médicaux régulièrement.

Le fait que l’infection par le VIH devienne chronique peut induire plusieurs problèmes de santé. Les traitements permettent de veillir avec la maladie et d’augmenter l’espérance de vie, cependant il existe un risque accru de maladies cardiovasculaires, de cancers, d’ostéoporose, de diabète et de troubles cognitifs.

Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) est un virus, un pathogène, qui attaque progressivement le système immunitaire.  Le SIDA (Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise), quant à lui, correspond à un stade de l’évolution de la maladie provoquée par l’infection au VIH. On peut vivre avec le VIH et l’espérance de vie des personnes sous traitement est proche de celles de la population générale.